Présentation
  
En 1978, la Jeune République du Mozambique propose à l’ambassade de France d’inviter des cinéastes pour filmer les mutations qui interviennent dans le pays. L’un des invités, Jean Rouch, au lieu de cela, propose à l’inverse d’établir un atelier de film documentaire qui formerait des mozambicains afin qu’ils puissent eux-mêmes filmer ces mutations. L’expérience va réussir, et à sa suite, en 1981, Rouch et ses compagnons fondent l’association Varan en réunissant des réalisateurs et des techniciens de cinéma, dont l'objectif est d’organiser des ateliers de cinéma documentaire, dans différentes parties du monde.
 
Les activités des réalisateurs Varan en tant que formateurs des ateliers s’entremêlent, parfois,de manière très étroite à leurs productions cinématographiques personnelles et leurs propres films développent une forte relation aux ateliers. C’est le cas, par exemple, de La Commission dela vérité d’André Van In qui va filmer cette commission à l’invitation d’anciens élèves-stagiaires de l’atelier que celui-ci a dirigé en Afrique du Sud pendant 10 ans, en prenant comme opératrice de l'image son ancienne élève Donne Rundle. Ou bien,La Papouasie de la famille Maden, réalisé par Séverin Blanchet, après une longue convivialité avec Martin Maden, ancien élève de l’atelier de Papouasie-Nouvelle Guinée. Ou encore du Cahier de Medellin et de Bienvenue en Colombie, de Catalina Villar. Une autre partie de la production des cinéastes associés de Varan n’entretient pas cependant de relation directe aux ateliers que ces réalisateurs dirigent. Mais il y a toujours certains aspects qui constituent peut-être, au delà des différences individuelles, un “esprit Varan” qui inspirent leur démarche, soit dans les ateliers, soit dans les projets personnels des cinéastes.  
 
Varan préconise un cinéma de terrain, fondé sur les techniques du cinéma direct, d’une longue durée, en relation étroite avec les personnages, ouvert au contexte socio-politique du thème filmé. Cette expérience, loin de la rapidité des journaux télévisés et du culte du spectaculaire, nous amène àrepenser la place du cinéma documentaire dans le flux médiatique de l’audiovisuel contemporain.  

Balafon organise une rétrospective Varan, avec 45 films qui seront présentés partout au Brésil, du Nord au Sud, sur le modèle des rétrospectives Jean Rouch (2009-2010)et Pierre Perrault (2012). Voir dans ce site la programmation.  

    
 
 
 
 
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